Encore le lac Titicaca (on ne s'en lasse pas) mais cette fois côté péruvien !
03/07
Après 2h de bateau pour rejoindre Copa et un déjeuner rapide, nous prenons un bus en direction de Puno sur l'autre rive du lac Titicaca. Nous faisons un bref arrêt à la frontière pour les quelques formalités dont nous commençons à avoir l'habitude et la route reprend.
Nous arrivons en fin d'après-midi au terminal de bus de Puno. Nous sommes obligés de prendre un taxi pour rejoindre le centre ville. Un homme nous propose un taxi, nous acceptons et le suivons en croyant qu'il est le chauffeur. En le voyant héler un taxi, on comprend vite que nous nous sommes trompés et que, sous son air sympathique, cet homme a quelque chose à nous vendre ! En fait, il cherche à nous convaincre de prendre un hôtel pour toucher sa ptite commission, on retrouve les techniques asiatiques ! Nous n'avons pas réservé d'hôtel et lui faisons donc confiance. Nous finissons donc dans un hôtel non loin de la place centrale, la chambre est spacieuse et le prix imbattable, on passera sur le manque d'amabilité du personnel.
Avant d'aller diner, nous allons faire un tour dans le grand supermarché de la ville. Nous n'avions pas vu ça depuis l'Argentine et surtout Anne-laure retrouve enfin son Nutella ! Vive le Pérou ! On re-découvre des gens habillés normalement, seules quelques femmes sont vêtues du costume traditionnel. Nous sommes toujours au bord du lac Titicaca mais l'atmosphère ici change radicalement. On trouve quand même quelques drôleries en se promenant comme des gens avec une balance à leurs pieds proposant une pesée pour quelques sous ! Ou, au coin d'une rue, des hommes assis avec des machines à écrire antiques écrivant des lettres dictées par des personnes, on est bien loin d'internet !
04/07
Nous profitons de cette journée pour réserver notre excursion sur des îles du lac. Nous souhaitons partir deux jours et dormir chez des habitants d'une île. Nous lisons dans le guide qu'il est déconseillé de prendre une excursion proposée par une agence de la ville qui, apparement, ne reverserait que très peu d'argent à la famille. Nous pensons nous débrouiller seul mais en additionnant le prix du bateau, l'hébergement et autre, nous constatons que cela risque de nous coûter bien plus cher. Après quelques recherches sur internet, nous dénichons le numéro d'Olga, guide indépendante qui propose une excursion et le logement chez sa mère. Au moins, on sait où ira notre argent ! Nous l'appelons donc en hâte et convenons d'un rendez-vous avec elle à notre hôtel. Après une rapide discussion de vive voix, nous sommes emballés. Seul hic, une famille de français a déjà réservé avec elle. Mais, nous pouvons nous joindre à eux et dormir, non pas chez la mère, mais chez la cousine. Nous signons !
Le reste de la journée, nous nous baladons dans la ville. Il n'y a pas grand intérêt touristique ici mais le soleil brille rendant la promenade agréable. Nous passons encore une fois au méga supermarché pour acheter quelques cadeaux pour la famille qui nous accueillera.
05/07
Au petit matin, un bus passe nous chercher à l'hôtel pour nous amener au port. Nous retrouvons Olga et montons dans un bateau rempli de touristes. Nous faisons la rencontre de la famille française, originaire de Toulouse ! Le monde est petit. Marc, Sandrine et leurs deux grands enfants Thomas et Marion, seront nos compagnons de route.
Une petite demi-heure de navigation plus tard, nous débarquons sur une des nombreuses îles flottantes d'Uros. Des péruviennes en costumes colorés sont là pour nous accueillir. Nous écoutons une petite explication intéressante sur la construction des îles flottantes et des habitats à l'aide de roseau du lac. À l'origine, des habitants ont construit ces îles pour échapper aux civilisations dominantes. Aujourd'hui, les habitants seraient d'anciens habitants de Puno venus ici pour tenter de vivre du tourisme en cultivant la civilisation Uros. Le tout manque d'authenticité mais nous essayons d'oublier ça et profitons de la beauté des lieux.
Pendant que des touristes partent faire un tour sur un bateau tout en roseau, nous en profitons pour faire connaissance avec la famille toulousaine. Puis, Yannick s'amuse un peu avec les petits enfants de l'ile. Avant de partir, nous avons droit à quelques chansons dont "sur le pont d'Avignon" en français !
Nous repartons pour plusieurs heures de bateau. Nous nous installons sur le pont, profitons du soleil sur la lac et discutons avec un groupe de français (eh oui encore, vacances scolaires obligent ...).
Vers 13h30, nous posons le pied sur l'île d'Amantani, une vraie cette fois ! Olga nous mène chez sa cousine, prénommée Olga, facile ! Nous faisons la rencontre de son mari, Joachim, et de leurs trois enfants. Olga nous prépare un délicieux déjeuner composé de soupe de quinoa, truite du lac accompagnée bien sûr de toutes sortes de patates ! Elle nous explique ensuite qu'elle joue dans une équipe de volley-ball et qu'il y a un tournoi organisé l'après-midi entre les équipes de chaque communauté de l'ile. Elle nous invite donc à l'accompagner pour assister aux matchs. Nous sommes surpris de constater que le niveau est plutôt bon mais le plus surprenant est de voir les femmes jouer avec leurs grands jupes !
Olga-guide vient ensuite nous chercher, accompagnée de Marc et Sandrine, pour monter au sommet du mont Pachamama (terre mère), l'un des deux plus hauts sommets de l'ile. Là-haut, le vent souffle fort. Olga nous invite à prendre dans la main 3 feuilles de coca, faire un voeu et lâcher les feuilles dans le temple en haut de la montagne. Nous n'avons ensuite pas le courage de rester là pour observer le coucher de soleil, il fait bien trop froid ici.
Nous regagnons notre maison où notre hôte nous attend. Nous l'aidons à préparer le repas du soir tout en conversant avec elle et son mari. Leur espagnol n'est pas très riche. En effet, les habitants parlent ici quechua, non pas la marque de chez décathlon bien sûr, mais bien une langue parlée dans quelques régions du Pérou. Nous essayons tant bien que mal de nous réchauffer prés du feu qui sert à Olga de cuisinière. A notre demande, nous dinons avec toute la famille, encore de la soupe, du riz, une sorte de courge et vous l'aurez deviné des patates ! Que du lourd !
Nous irions bien nous coucher mais la soirée n'est pas finie ! Une fête est organisée par les familles pour tous les touristes accueillis dans la communauté. Olga nous habille : un poncho pour Yannick et tout l'attirail jupon-jupe-chemisier-châle pour Anne-Laure ! Nous sommes prêts pour aller danser. Nous retrouvons tous les touristes et leur hôte dans la salle des fêtes de la ville, un groupe de musique se met à jouer et la fête commence ! Nous nous retrouvons à tous danser, à faire une sorte de queue leu leu sur des musiques péruviennes. Nous n'avons pas de vidéo, quel dommage !
Nous sommes vite bien fatigués et rentrons nous coucher. Il n'y a bien sur pas de chauffage ici et les fenêtres de la chambre sont bien fines. La montagne de couvertures suffira pour nous réchauffer et passer une bonne nuit.
06/07
Le réveil est encore tôt ce matin. Bien heureusement les pancakes et le pain frais d'Olga sont là pour nous réconforter. Nous disons au revoir à elle et sa famille, un peu tristes tout de même.
Encore un tour de bateau pour rejoindre une autre île : Taquile. L'île est plus petite que celle d'Amantani et possède de nombreuses traditions, notamment un artisanat exceptionnel. Nous montons jusqu'à la place centrale de l'île et en profitons pour en apprendre un peu plus sur le Pérou en discutant avec Olga-guide. Nous disons à bientôt aux toulousains qui restent sur l'île, peut-être aurons-nous l'occasion de se croiser. Nous nous promenons un peu et discutons encore avec notre guide. Nous déjeunons avec le groupe de français et il est déjà l'heure de partir.
Nous rentrons sur Puno, déjà beaucoup de souvenirs péruviens plein la tête. Nous retrouvons le gérant de l'hôtel, toujours autant avachi dans le canapé mais nous ayant gardé notre chambre confortable.
Demain, encore et encore un réveil aux aurores pour prendre un bus en direction de Cuzco et son célèbre Machu Picchu !
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