Heureux qui ...

17/05

Après une nuit de repos, nous sommes prêts à découvrir Ubud. Cette ville touristique est située au centre de l'île de Bali et est réputée pour son artisanat (notamment peintures et sculptures sur bois).

Dans notre planning, cette journée doit être consacrée à la récupération après notre escapade sur Java

Avant cela, nous changeons d'hôtel, les chambres que nous avons sont vraiment hors d'âge et dès le petit déjeuner, le propriétaire nous propose des chambres largement mieux pour le même prix et sans que nous ayons à négocier. Nous nous rendons compte que nous nous sommes un peu fait avoir et préférons trouver autre chose. Anne-Laure a déniché une adresse dans le Routard et effectivement le cadre est fort sympathique, les chambres charmantes et l'hôtel très bien situé, ce sera donc notre camp de base pour les 3 prochains jours.

Nous profitons de la piscine et du très beau soleil qui s'affirme enfin. Pour le déjeuner, nous suivons les conseils du Routard pour un resto près du Palais où on mange du cochon et effectivement "Tout est bon dans le cochon" ! Petite balade dans la ville en passant par le grand marché et retour au bord de la piscine pour sieste, lecture et rédaction du blog.

Nous sortons dîner dans une petite rue animée et à 22h, nous sommes déjà dans les bras de Morphėe, enfin Anne-Laure préférant ceux de Yannick ...

Le programme de la journée a été parfaitement respecté et cette coupure nous a fait le plus grand bien. De plus, Ubud est une ville très agréable où il fait bon s'arrêter plusieurs jours.

18/05

Anne-Laure et Yannick ont laissé leur réveil sur l'horaire de Java, donc le départ de la journée est quelque peu retardé ... Après le petit déjeuner pris sur la terrasse devant la chambre, nous allons louer des scooters et nous partons visiter la région d'Ubud, en particulier en direction de Sidemen, vers l'est de l'île.

Nous faisons une première escale à Gyanar où nous nous baladons dans son très beau marché et en profitons pour acheter une noix de coco pour l'apéritif du soir.

Nous reprenons la route, tout n'est pas très bien indiqué et nous nous perdons un peu mais une fois sur la bonne route, les guides de voyage ne nous avaient pas menti ! Nous sommes seuls au milieu de multiples rizières disposées en terrasse. Il y en a partout avec des couleurs allant du jaune clair au vert foncé. Vous vous souvenez de ma remarque sur le road movie, version indonésienne ? Voici la suite : un grand sentiment de liberté. Personne sur les routes, un soleil généreux et des rizières à perte de vue. Bon je suis un peu marseillais sur le coup, mais c'est surement notre grand coup de coeur du voyage sur ce pays.

Nous effectuons une boucle et allons visiter le temple de Besakih. C'est le plus grand temple de Bali. Les différents bouquins nous avaient prévenus que sur place, les guides pouvaient être particulièrement insistants. Nous n'avons pas été déçus ! Ils jouent sur l'agressivité et la certitude dans l'intonation de leurs voix pour tromper les touristes. Mais nous en avons vu d'autres et en forçant un peu le passage sur quelques mètres, ils finissent par abandonner et se jeter sur les quelques autres touristes présents et plus naïfs.

Le temple en lui même est joli mais sans plus. A moins que ce ne soit parce que nous sommes échaudés par l'environnement. Nous réussissons à assister à la fin d'une cérémonie religieuse et à prendre de jolies photos.

Nous reprenons la route et trouvons un petit endroit paradisiaque pour le déjeuner. Pour l'anecdote, après avoir gentiment refusé de manger dans un resto, la serveuse nous sort la carte du warung d'à côté qui nous permet de manger le même plat au même endroit pour 4 fois moins cher !

Puis nous rentrons sur Ubud pour nous détendre. Sur la route, nous rencontrons des rizières et des locaux plus sympas les uns que les autres qui n'hésitent pas à nous accoster au feu rouge pour nous demander si tout va bien.

J'en profite pour aller au marché pour acheter 2-3 souvenirs. J'emmène Dupond et Dupont avec moi : l'un pour me conseiller, l'autre pour négocier. Vous aurez vite trouvé qui est qui. D'ailleurs Yannick ne s'est pas fait une amie avec une vendeuse mais le résultat est là, je paie le 1/4 du prix initial.

Soirée détente sous le signe de l'euphorie après cette belle journée au guidon de nos Harley (euh, scooter pardon). Apéritif avec la noix de coco achetée ce matin. Pour votre information, il faut savoir que la noix de coco est plus dure que le pilier de la terrasse ... Dîner en ville : nous allons deguster un Crispy Duck, sorte de confit de canard reputé dans la région. Le cadre est agréable, le dîner bon. Vous l'aurez compris, ça ne casse pas 3 pattes à un canard.

Une fois n'est pas coutume, dessert en terrasse. Yannick et Anne-Laure se régalent avec un fondant au chocolat, c'est vrai que l'Asie n'est pas très réputée pour ses plaisirs sucrées (pour les esprits mal placés, je parle bien de gastronomie ici).

19/05

Forts de notre belle escapade de la veille, nous décidons de renouveler l'expérience et nous prenons la direction du Mont Batur au nord de l'île à l'aide de nos bolides. Pour y arriver, c'est un grand faux plat montant, en ligne droite depuis Ubud et sur une trentaine de kilomètres. Nous traversons plusieurs villages constitués principalement d'échoppes d'artisanat mais il est encore tôt (8h du matin), donc elles sont toutes fermées et nous avons presque l'impression de traverser des villages fantômes.

En haut de la fameuse côte, nous arrivons à Penelokan. A un carrefour, un groupe de personnes tente de m'arrêter en criant et faisant de grands gestes. Une personne s'avance au milieu de la route. Le Guide du Routard parlait de Mafia, donc face à ces personnes ressemblant plus à des videurs de boîtes de nuit en Belgique qu'à des hôtesses d'accueil du Salon de l'Automobile (je me comprends), j'esquive l'individu au milieu de la route et force le passage. Yannick et Anne-Laure arrivant après, ils se retrouvent nez à nez avec la version Indonésienne du truand serbe dans les mauvais films, et sont contraints de s'arrêter. Les locaux sont agressifs et essaient de leur faire payer toutes les taxes possibles et inimaginables. Nos deux aventuriers réussissent à s'en sortir pas trop mal et nous pouvons enfin découvrir le Mont Batur qui se dresse face à nous.

C'est un cratère entouré d'une mer de lave séchée et d'un superbe lac aux couleurs turquoises. Nous souhaitons grimper le Mont Batur donc nous redescendons au niveau du lac par un chemin sinueux et assez raide (ce qui nous inquiète pour le retour) et nous cherchons un guide. Après négociations (que les locaux sont inhospitaliers dans cette partie de l'île !), nous entamons la randonnée vers 10h sous un soleil de plomb. L'ascension doit durer 2h. Elle commence par 10 minutes de scooter sur des pistes dans la forêt, nous prions pour que nos pneus tiennent car ça ressemble plus à l'Enduro du Touquet qu'à un défilé du 14 juillet (oui, j'aime beaucoup les comparaisons).

Une fois nos scooters garés, la première partie est une traversée d'une forêt dense, puis la pente s'accentue et cela devient franchement abrupte. Yannick ne tarde pas à former le Grupetto et son unique objectif sera désormais d'atteindre le sommet dans les délais. Nous ne nous attendions pas à ce que ce soit si difficile. Anne-Laure serre les dents et arrive à suivre le rythme du guide qui a l'air pressé d'arriver en haut. D'ailleurs, il faut noter que notre guide, un jeune étudiant, est plutôt sympa, agréable et parlant très bien anglais, ce qui tranche complètement avec ses amis rencontrés depuis ce matin. Finalement, la montée se fera en un peu plus d'une heure. Au sommet, la vue est de nouveau saisissante et justifie la séance de sport que nous venons d'accomplir.

Il nous faudra une petite heure pour redescendre, le dénivelé nous obligeant à la plus grande vigilance.

Vu l'accueil des locaux, nous n'avons pas trop envie de nous attarder ici, il est déjà 13h et nous prenons le chemin du retour. Nous déjeunons vers 15h à Ubud. L'animation est bien plus présente sur la route du retour puisque les magasins ont ouvert, la circulation est aussi plus dense. Nous n'avons rien à acheter, nous ne nous arrêtons donc pas.

Après le déjeuner, nous respectons la tradition Ubudesque (pas mal ce jeu de mot, non ?) de la sieste au bord de la piscine. C'est notre dernière journée à Ubud, nous nous faisons plaisir, et nous allons nous faire masser. 1h de massage du corps pour Anne-Laure et moi, 40 minutes du dos pour Yannick et voilà évaporées nos fatigues engendrées par notre randonnée et nos virées en scooter de ces deux derniers jours.

Nous terminons ce séjour par un petit resto sympa au bord d'une petite rizière. Soirée agréable, juste perturbée au restaurant par des voisins americains un peu bruyants et succombants aux charmes de la bière locale : la Bintang.

Ubud est une ville très agréable. En cette saison, nous n'avons pas été dérangés par les touristes et notre séjour a été aussi reposant que plaisant (notre charmant hôtel y a contribué aussi grandement). La région de Sidemen est tout simplement magnifique et nous avons adoré nous y perdre en scooter. Dommage que les locaux des zones plus au nord soient si agressifs.