11/03
Réveil un peu difficile à cause de la soirée de la veille même si nous avions anticipé en prenant un bus pas trop tôt.
4 heures de bus nous mènent à Chiang Rai, 150 km au nord de Chiang Mai. Si vous vous demandez comment on ne peut faire que 150 km en 4 heures, c'est tout simplement à cause de ces quelques kilomètres assez pentus que le bus - compte tenu de son âge avancé - ne pouvait prendre qu'en première ... On a eu le temps d'admirer le paysage au moins !
Une fois arrivés sur place, nous nous rendons à pied à la Ban Buaa Guest House (très bon rapport qualité / prix) que nous avions réservé par internet. Le temps de prendre une petite douche et nous voilà en quête d'un endroit où manger. À 16h un dimanche dans une petite ville comme Chiang Rai, le choix est limité mais nous finissons par trouver notre bonheur.
L'objectif de cette fin de journée est de réserver un trekking de 2 jours / 1 nuit pour partir le lendemain matin. Nous faisons le tour des agences proposant ces services, et nous finissons par réserver à l'agence de notre guest house, le prix étant plus intéressant pour un programme visiblement similaire.
Ce soir, on profite du marché de nuit pour constituer notre diner. Première découverte culinaire pour Yannick. Alors qu'il regarde les stands d'insectes grillés, une des marchandes lui tend un petit grillon. Malgré un gout plutôt agréable, ça reste assez rebutant. Ce marché, très typique - on n'a quasiment croisé aucun touriste - s'avère très plaisant avec de nombreux spectacles de danses et de chants.
12/03
Nous quittons la chambre aux alentours de 8h et laissons nos gros sacs à l'accueil de l'hôtel. Jaboo, notre guide, et ses deux chauffeurs nous attendent pour le grand départ. Nous partons en direction de la rivière Kok d'où nous prenons une pirogue motorisée pour remonter la rivière pendant un peu plus d'une heure. Les paysages sont magnifiques et une fois arrivés dans le village d'où nous partons à pied, nous passons devant un camp d'éléphants et prenons quelques vivres.
Petit à petit, nous nous éloignons de la "civilisation" et nous commençons à grimper dans la montagne. Malheureusement, les paysages que nous devinons magnifiques sont un peu gâchés par les nombreux brûlis. Les paysans du coin mettent en effet chaque année le feu à des bouts de fôret. Nous avons eu plusieurs explications à ce sujet : certains nous ont dit que cela permettait la culture de champignons qui se vendent à prix d'or, d'autres nous ont dit que cela été lié à des croyances ancestrales. Mais la raison la plus plausible est simplement qu'ils considèrent que cela favorise la fertilité de leurs terres car nous avons pû constater qu'ils sont effectués en général autour des champs cultivés. Du coup, sans parler des nombreux incendies qui nous entourent, la fumée qui s'en dégage crée un voile permanent qui réduit la visibilité.
Jaboo nous a anoncé avant le départ une marche de 3h pour atteindre son village (qui appartient à la communauté des Mahu). Nous n'en avons besoin que de 2, même si cela coûte à Yannick un tee shirt bien trempé !
Nous arrivons du coup assez tôt au village où nous apprenons que nous allons passer la nuit. Nous passons l'après midi sur la terrasse de la cabane de Jaboo à essayer d'apprivoiser sa fille de 17 mois au caractère bien trempé. Vers 17h, quand le soleil nous laisse un peu de répit, nous partons arpenter la petite rue de ce village composé d'une quarantaine de cabanes en bambou. Nous ne sommes visiblement pas les premiers touristes à passer ici, mais nous n'en croisons aucun, donc cela rend la visite très agréable. Nous sommes étonnés par le nombre de cochons, poules et chiens présents dans le village. Les cabanes étant montées sur pilotis, les cochons se baladent dessous pour récupérer les déchets jetés par les habitants.
Le soleil se couche vers 18h30 et nous nous installons à nouveau sur la terasse. Jaboo nous montre comment cuisiner une omelette dans du bambou et nous découpons les herbes que nous avons cueillies pendant notre ascension. Nous nous aprêtons à passer une soirée bien typique lorsque nous entendons un 4x4 arriver à fond et débarquer 8 hommes : les deux chauffeurs qui nous ont conduis à la rivière ce matin et 6 occidentaux (1 anglais, 1 autrichien et 4 allemands). Pas le temps de réaliser ce qui se passe que nous les voyons rentrer dans la cabane de Jaboo avec leurs chaussures, une bière à la main et la clope au bec, avant de s'installer à côté de nous et de sortir leur enceintes pour mettre la musique à fond ... Moment surréaliste pour nous qui nous croyions loin de tout ! Nous comprendrons ensuite que ces abrutis sans gêne avaient payé les chauffeurs pour venir fumer de l'opium et de la marijuana cultivés par certains paysans du village.
Heureusement pour nous, Jaboo nous installe dans la maison de ses parents où nous devons dormir. Nous dînons de bons petits plats en tête à tête à l'écart de l'animation. La soirée se poursuit au coin du feu avec toute la famille pour la cuisson d'un canard qu'ils viennent de tuer sous nos yeux. Un peu épicé pour nous mais sacrément bon !
Vers 21h30, on part au dodo à côté du feu sur des paillasses pas vraiment confortables. Et en prime, un bel orage éclate. La maison est étanche, on est rassuré !
13/03
Réveil au son du chant du coq de bonne heure. La nuit n'a finalement pas été si mauvaise malgré une famille de cochons qui roupillait 1 mètre en dessous de nous.
Après un bon petit déjeuner, on lève le camp. Plusieurs heures de marche nous attendent. Après une longue traversée d'une jungle épaisse, nous faisons étape dans un autre village Lahu pour déjeuner un plat de nouilles, pas du tout fameuses !
Deuxième étape dans un village Akha pour une petite pause bien méritée avant de rejoindre une cascade à quelques minutes de là. Pas de baignade, mais l'endroit en valait le coup.
On redescend vers la plaine en traversant de magnifiques plantations de thé et de riz. Après 6h de marche, on commence à en avoir plein les jambes. Une dernière heure de marche nous mène à des sources d'eau chaude que nous attendions avec impatience mais qui nous déçoivent à cause de la saleté des lieux.
Retour en voiture à Chiang Rai. Une bonne douche et nous filons vers une pizzeria car nous mourons de faim. Et quel plaisir de retrouver un bon matelas le ventre plein !
Nous garderons un bon souvenir de ces deux jours de trek malgré le faible niveau d'anglais de notre guide qui rendait les conversations assez comiques !
14/03
Journée récup. Un bon massage pour lutter contre les courbatures et pas grand chose d'autre. La pluie s'abat sur nous en fin de journée et anéantit le peu de motivation qu'il nous reste pour cette soirée, bien qu'il s'agisse de notre dernière en Thailande.
Ca y est on quitte la Thaïlande, ses bons plats, ses plages paradisiaques, la sympathie des gens dans le nord, ... C'est une destination accessible, ici tout est fait pour faciliter la vie des touristes. A priori, la tâche devrait se compliquer un peu dans les prochains jours. Nous attaquons le Laos et en plus, nous n'avons pas d'itinéraire établi. Des baroudeurs, nous ?
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